≈ 001. Lia est plutôt optimiste, généreuse, douce, à l'écoute, courageuse.≈ 002.Mais elle est aussi  très timide, obstinée, jalouse, rancunière, susceptible, secrète, une charnée du travail. ≈ 003.Elle porte un tatouage sur la cheville gauche en forme de fleur de lotus. ≈ 004. Ses proches la surnomment Lia. ≈ 005. Elle a une passion, les fleurs, en particulier les lotus et les magnolias.≈ 006. Lia déteste le sable qui rentre partout, l'odeur du chlore. ≈ 007. La fleuriste ne sait jamais comment s'y prendre avec l'agente masculine. ≈ 008.Malgré sa douceur légendaire, méfiez vous de l'eau qui dort. Il lui arrive de sortir de ses gonds et ça fait très mal... Mais ça reste quand même très rare. ≈ 009. Sachez le, elle chante comme une casserole... Oreilles sensibles s'abstenir ! ≈ 010.Son plus grand rêve est d'arriver à ouvrir plusieurs boutiques de fleurs dans la ville et dans une vie totalement utopique, refaire ma vie avec un homme et fonder une famille.

   Mon enfance fut l'inverse de celles que nous trouvons dans les livres de Dickens. Je suis la fille unique d'une riche famille de Manhattan. Mon père, Jack Peterson, était très occupé, alors je ne le voyais que les week-ends et encore... Cependant, j'étais très proche de ma mère, Louisa. Mon meilleur souvenir serait le réveil du dimanche matin. Je me levais grâce à l'odeur des gaufres qui cuisaient doucement dans le moule. J'allais, le doudou sur la tête, jusqu'à la cuisine. Ma mère était là, entrain de tourner la pâte avec son joli petit tablier. Bien évidemment, mère parfaite qu'elle était, Louisa m'avait enregistré mes dessins animés préférés pour que je puisse les regarder à mon réveil. Parfois, je retourne le dimanche la voir pour faire une mâtiné gaufres telle que celle-ci en souvenir du bon temps.

Je détestais aller à l'école. C'était une vraie angoisse. Je ne me sentais pas à ma place avec les enfants de mon âge. J'étais nulle, même mon professeur désespérait. Il faut dire que je trouvais ça ennuyant à mourir. Au départ, c'était un professeur à domicile qui venait me faire les cours. Mais ma grand-mère disait que ça n'allait en rien arranger ma timidité et que j'avais grand besoin d'amis de mon âge. Sauf que moi, je ne l'entendais pas du tout de cette manière. Moi, je voulais rester sur la terrasse parmi les fleurs, à lire mes livres de cours ou mes romans d'amour, de cap et d'épée.  

Complètement solitaire, timide compulsive même. Je n'avais qu'une seule amie, Sorane. C'était une jeune libanaise tout droit arrivée de son pays natale aussi timide et discrète que moi. Toutes les deux, nous avions l'air de deux chatons égarés dans une cage aux lions. Comme moi, elle ne se sentait pas à sa place, il faut dire qu'elle ne parlait pas encore très bien anglais. J'allais souvent chez elle jouer à d'innombrable jeux de petites filles. À l'adolescence, ce fut la même chose, j'ai fait mon possible pour être dans le même collège qu'elle. Je ne voulais pas être séparée de Soran... Nous avons continué comme cela jusqu'à l'université où nos chemins se sont séparés. La jolie brune est rentrée dans une école prestigieuse de journalisme, alors que moi, je voulais ouvrir ma boutique de fleurs en ville...
J'adorais m'occuper des plantes et des fleurs sur la terrasse. Il est vrai que nous n'avions pas de jardin, mais ma mère aimait plus que toutes les jolies fleurs. J'aimais m'y réfugier quand ça n'allait pas ou que mon père me hurlait dessus. Je passais du temps à arroser les plantes à en prendre grand soins, cela me calmait. Il est vrai que je suis depuis toujours une acheteuse compulsive de vêtements.

Avec ma mère, notre fusionnalité n'a fait qu’accroître d'année en année. Je luis racontais tout, mes angoisses, mes joies, mes histoires d'amour à sens unique... Ma mère à toujours été mon repère et un vrai exemple. Je l'admirais et je l'admire toujours autant, voire encore plus. Cependant avec mon père, ça n'a pas toujours été au beau fixe. Il voyait en moi, la fille qui pourrait reprendre l'entreprise familiale, alors que moi, je ne voulais pas faire d'études et ouvrir ma boutique. Pour lui, c'était inimaginable que je décide d'arrêter les cours pour ouvrir un ''bouiboui'' en ville comme il disait... Le coup de grâce fut mon mariage avec Peter. Me voir marier à un homme qui n'était pas un requin mangeur de billets verts fut pour lui inconcevable. Mon paternel me disait que je serai incapable de vivre avec un train de vie différent de celui que j'avais connu (en gros sans son porte monnaie bien garni...) mon orgueil en a prit un coup ce jour la. J'ai donc décidé par amour et par fierté de quitter mes parents et de m'installer avec Peter. J'avais vingt ans à ce moment la. Je n'ai jamais regretté ce choix, ce fut le meilleur que je puisse faire.


Maintenant, je suis veuve. Je me suis mariée avec Peter à l'âge de vingt et un ans contre l'avis de mon père. Alors ce fut un petit mariage avec nos proches comme ma mère, Soran ou Julian, l'ami d'enfance de Peter. C'était un jour merveilleux, avec un nombre de fleurs incalculables. Nous vivions tous les deux dans un appartement tout petit. Lui étant jeune artiste et moi travaillant dans un petit café, nous n'avions pas vraiment les moyens d'avoir un magnifique appartement dans les quartiers huppés de la grosse pomme. Petit à petit, Peter commençait à acquérir une certaine notoriété. Il exposait de plus en plus ses peintures. Ses vernissages étaient pleins à craquer. Julian était certainement le seul à ne pas comprendre pourquoi ses peintures se vendaient aussi bien. Cependant, un jour, ce bonheur disparu à jamais avec Peter.

Un soir, alors qu'il n'était toujours pas rentré à la maison, je suis partie le rejoindre à son atelier. Alors qu'il ne répondait pas quand je frappais à la porte, je suis rentrée et je vis la pire scène d'horreur de toute ma vie. Mon mari était là, allongé par terre dans un bain de sang. Je me suis rapprochée de lui en espérant vainement qu'il pourrait être encore en vie. Mes mains, mes vêtements étaient tachés de sang. Je pleurais toutes les larmes de mon corps au-dessus de lui. Mon premier reflex fut d'appeler Julian. J'arrivais à peine à articuler sous l'emprise du chagrin. Jul a sûrement compris quelque fragments de mots qui sortaient de ma bouche pour savoir où je me trouvais et qu'il y avait urgence...

Quelques minutes après, un véhicule de police arriva en même temps que Julian. Un policier essaya de m'arracher à Peter, mais ce fut Jul qui réussit à me faire reculer et à me prendre dans ses bras. Je n'étais que l'ombre de moi-même. Quand j'y repense, je fus très égoïste, de ne pas penser au chagrin que pouvait ressentir aussi son meilleur ami d'enfance. Je savais que ma vie n'allait plus jamais être la même... Nos projets, notre vie, tout venaient de disparaître à jamais. L'enquête ne donna rien, aucune empreintes, aucun indice. On me demanda s'il avait des ennemies, des dettes ou je ne sais quoi encore. Mais pour moi, c'était le meilleur des hommes. Comment pouvait-il avoir des ennemis ?

Ce que Lia ne sait pas:

Spoiler:

Je voudrais me reconstruire, tourner la page. J'ai encore des difficultés à comprendre pourquoi mon mari s'est fait tuer. Même ce monde devient incompréhensible. Ces mutants, ses super-héros... Je n'ai aucune haine envers, loin de là. Pour moi, ils sont des personnes comme tout le monde, avec des capacités, plutôt exceptionnelles... Qui mettent au service de la ville ou non. Les bons et les mauvais sont partout. Je remercie encore les Avengers de nous avoir sauvés à plusieurs reprises. Mais je préfères rester en dehors de cela. J'aimerais surtout faire le deuil de ce mari, même trouver une personne qui me donnera l'envie de refaire ma vie. Il est vrai que j'ai encore du mal à me voir autrement que madame Anderson. Je dois avouer que je ne suis pas non plus une grande charmeuse, cherchant un homme à tout prix. Pour le moment, ma boutique reste mon objectif principal. Je dois garder en vie ce cadeau que m'a fait Peter. Pourquoi pas en ouvrir d'autres dans le futur ?
   

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